Les États ont l’obligation de prêter assistance aux personnes exilées en détresse en mer.
Au regard du droit international, toute personne en situation de détresse en mer doit être secourue. La Convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS), adoptée en 1974, impose ainsi aux États signataires l’obligation de fournir une assistance à toute personne en situation de détresse en mer « sans tenir compte de la nationalité ou du statut de cette personne, ni des circonstances dans lesquelles celle-ci a été trouvée ».
L’obligation de coopérer pour permettre le débarquement des personnes secourues dans un « lieu sûr » et « dans les meilleurs délais » est en outre inscrite dans la Convention Internationale sur la Recherche et le Sauvetage maritime (SAR) de 1979. Le principe de non-refoulement consacré par la Convention de Genève de 1951 doit également être respecté : le renvoi de toute personne vers un lieu où elle risque d’y subir de mauvais traitements est prohibé.
En fonction de la zone de recherche et de sauvetage, les États concernés ont par conséquent la responsabilité de mettre en place les moyens de coordination, de détection et de réalisation des sauvetages. Toutefois, le droit international ne précise pas quel État doit accueillir les personnes secourues. Les États peuvent alors se rejeter la responsabilité, à l’instar du débarquement du navire humanitaire Ocean Viking, bloqué pendant trois semaines avec 234 personnes migrantes à son bord, qui a provoqué de vives tensions entre la France et l’Italie en novembre.