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Demande d’une révision de la politique européenne afin de pouvoir éloigner des ressortissants Syriens vers leur pays
Huit États Membres ont appelé le Haut Représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, à « revoir » et « évaluer » l’approche de l’Union européenne vis-à-vis de la Syrie, notamment afin de rendre les éloignements des ressortissants syriens de nouveau possibles. Il s’agit de l’Autriche, de la Croatie, de Chypre, de la Grèce, de l’Italie, de la République tchèque, de la Slovaquie et de la Slovénie. Les ministres des Affaires étrangères de ces huit pays ont déclaré que leur « objectif [était] de mettre en place une politique à l’égard de la Syrie plus active, axée sur les résultats et opérationnelle ». Parmi les 10 points proposés pour discussion, la création de conditions pour le retour des personnes migrantes en Syrie est incluse, malgré la dangerosité de la situation du pays.
Irlande : menaces et violences croissantes envers les personnes exilées
Le 20 juillet, une usine réaménagée pour héberger des demandeurs d’asile a fait l’objet d’une tentative d’incendie criminel à Dublin après le rassemblement d’un groupe de 1 000 personnes brandissant des pancartes « Irish Lives Matter » et « Irish People » sur les lieux. Cette attaque est survenue seulement quelques jours après une altercation violente ayant opposé des manifestants anti-migrants avec la police sur les mêmes lieux, ainsi qu’après l’agression dans le centre de Dublin de 15 demandeurs d’asile par un groupe de personnes armées de couteaux et de tuyaux. La crise du logement et du pouvoir d’achat que connaît l’Irlande alimente un certain ressentiment de la population envers les nouveaux arrivants, qu’instrumentalise l’extrême-droite pour nourrir le rejet et la violence envers les personnes migrantes.
Appels à une aide européenne accrue pour lutter contre la migration irrégulière
Le Forum transméditerranéen sur les migrations a eu lieu le 17 juillet à Tripoli, en Libye, avec 28 représentants d’États européens et africains, pour discuter notamment de la lutte contre la migration irrégulière. Les pays européens demandant de manière constante aux pays tiers une collaboration à ce sujet, la Première ministre italienne ainsi que le Premier ministre maltais ont déclaré que la stratégie de lutte contre la migration irrégulière devait nécessairement contenir mesures portant sur les pays d’origine. Certains représentants nord-africains, notamment la Libye et la Tunisie, ont alors appelé à une augmentation de l’aide financière pour les aider à lutter contre le flux migratoire vers l’Europe. Le Premier ministre tunisien a affirmé que « l’aide fournie [était] insuffisante pour traiter le problème ».
Grèce : conditions de vie « inhumaines » dans les camps
Le 12 juillet, le Comité anti-torture du Conseil de l’Europe a publié un nouveau rapport sur les conditions de vie des personnes migrantes dans les camps en Grèce. Mauvais traitements, épidémies et manque de nourriture font partie des nombreux problèmes soulevés. Le Comité exhorte les autorités grecques à améliorer les conditions de vie pour que les personnes soient traitées avec « dignité et humanité ». Ces mauvais traitements ont été dénoncés à plusieurs reprises par le Comité anti-torture, ainsi que par différentes ONG.