Chute du régime de Bachar al-Assad et réaction des États ayant accueilli des réfugiés syriens
Au lendemain de la victoire des groupes rebelles sur le régime de Bachar al-Assad le 8 décembre, et alors que la situation en Syrie reste très instable, plusieurs États européens ont annoncé vouloir suspendre, plus ou moins radicalement, les procédures d’asile pour les ressortissants et ressortissantes syriennes. L’Autriche a eu la position la plus dure, annonçant préparer un programme d’« expulsion », tandis que l’Allemagne, qui a accueilli près d’un million de personnes syriennes en 2016, a annoncé suspendre l’examen des demandes l’asile. Face à ces réactions, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, la Commission européenne et le Conseil de l’Europe ont rappelé l’impossibilité de renvoyer des personnes en Syrie actuellement. Amnesty International et Human Rights Watch ont souligné la nécessité de continuer à respecter les droits des personnes syriennes ayant obtenu l’asile, en Europe comme au Moyen-Orient. La Turquie, terre d’accueil de 4 millions de réfugiés syriens, s’est préparée à ce que 20 000 personnes rentrent en Syrie chaque jour par les postes frontières.