À combien estime-t-on le nombre de personnes qui pourraient être contraintes de migrer dans le monde d’ici à 2050 à cause du réchauffement climatique ?

Selon un rapport alarmant de la Banque mondiale, publié le 13 septembre dernier, on estime à 216 millions le nombre de personnes qui, en raison du réchauffement climatique et notamment de la montée des eaux, seraient contraintes de migrer à l’horizon 2050.

Les régions les plus pauvres seraient parmi les plus touchées. Selon l’estimation la plus pessimiste de l’organisation internationale, l’Afrique subsaharienne totaliserait jusqu’à 86 millions de déplacés climatiques d’ici à 2050, devant l’Asie de l’Est et le Pacifique avec 49 millions, et l’Asie du Sud et l’Afrique du Nord, avec respectivement 40 et 19 millions de personnes.

Les effets migratoires de ces changements sont toutefois déjà visibles. Selon les Nations unies, près de 23 millions de personnes ont été contraintes de quitter leur foyer en 2020 en raison de phénomènes climatiques extrêmes. Un chiffre en augmentation puisqu’en 2018 près de 16,1 millions de déplacés climatiques ont été recensés. Des pays comme la Chine, l’Inde ou les Philippines, sujets à des typhons et cyclones, étaient notamment concernés, de même que les États-Unis ou la corne de l’Afrique, ayant subis des sécheresses et incendies meurtriers.