Quel est le seul État européen à exiger des déplacés d’Ukraine un visa pour entrer sur son territoire ?
Votre réponse : Royaume-UniAlors que l’ensemble des États européens ont adapté leurs conditions d’entrée afin de faciliter l’arrivée des exilés en provenance d’Ukraine, le Royaume-Uni reste le seul pays à exiger un visa.
Face aux critiques dénonçant ce « manque d’humanité », le gouvernement britannique a finalement décidé d’assouplir légèrement sa politique d’accueil à partir du 14 mars pour les Ukrainiens en possession d’un passeport, les autres devant se rendre dans un consulat. En France, un centre de traitement des demandes a été ouvert à Arras, non loin de Calais, en réponse à la crise.
Si les Ukrainiens ayant de la famille outre-Manche peuvent demander un visa au titre du regroupement familial – un programme de parrainage « Homes for Ukraine » a été lancé le 18 mars pour ceux dont ce n’est pas le cas et qui réussissent à se faire parrainer par un citoyen britannique.
Pour autant, la procédure de délivrance des visas est lente. Ainsi, à la date du 13 avril, seules 56 500 des 94 700 demandes de visa ont été accordées par les autorités britanniques – dont 31 400 visas délivrés au titre du regroupement familial et 25 100 via le système de parrainage. De plus, au 11 avril, le nombre total d’arrivées d’Ukrainiens titulaires d’un visa au Royaume-Uni s’élevait à 16 400 seulement, ce qui signifie que plus des deux tiers des bénéficiaires n’ont toujours pas atteint le Royaume-Uni.
Si ces lenteurs bureaucratiques sont pointées du doigt par les associations et les citoyens britanniques volontaires, le programme « Homes for Ukraine » est également critiqué alors que des hommes britanniques utiliseraient le programme pour cibler des femmes et enfants vulnérables. Le 13 avril, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a notamment appelé le Royaume-Uni à introduire davantage de contrôles, estimant que « l’appariement effectué sans la surveillance appropriée peut conduire à augmenter les risques auxquels les femmes peuvent être confrontées ».
Article publié le 14/04/2022