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Une réforme de la politique d’asile européenne est-elle encore possible?
Devenu compétence européenne en 1999, l’asile a progressivement fait l’objet d’un encadrement législatif grâce à la mise en place du Régime d’asile européen commun. Cependant, depuis 2015, les politiques européennes en la matière ont montré leurs limites, entraînant un processus de réforme qui n’aboutit pas. À l’heure où la nouvelle Commission européenne affiche ses objectifs pour une nouvelle politique commune d’asile, une réforme est-elle toujours envisageable?

Les Ankerzentren allemands : une gestion rapide de la procédure d’asile au détriment des droits fondamentaux
Créés en 2018 sous l’impulsion du ministre de l’Intérieur allemand Horst Seehofer, les Ankerzentren visent à accélérer le traitement des demandes d’asile et à faciliter le renvoi des personnes déboutées ainsi que le transfert de celles placées en procédure « Dublin ». Modèles uniques en Europe, ces centres d’accueil pourraient inspirer d’autres États membres. Un an et demi après leur création, de nombreuses critiques se font néanmoins entendre et remettent en question le bien-fondé de leur mise en place.
« Si la question de la répartition des migrants à travers l’UE est codifiée, ce qui se passe en Grèce actuellement n’arrivera plus »
Députée au sein du groupe de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen (S&D), Sylvie Guillaume nous partage son opinion sur la gestion des arrivées des demandeurs d’asile dans l’UE depuis 2015, sur le nouveau Pacte sur l’asile et l’immigration de la Commission von der Leyen ainsi que sur le rôle du Parlement pour la législature européenne amorcée en 2019.

« Villes-frontières » : le défi de l’accueil aux frontières intérieures et extérieures de l’Europe
Lesbos, Calais, Melilla ou Lampedusa sont autant de municipalités qui, au fil de la construction de l’Union européenne et des transformations de sa politique d’asile et d’immigration, sont devenues des symboles des frontières de l’Union. Vues d’Europe revient sur le rôle que ces « villes frontières » ont joué et sur les défis rencontrés face à l’augmentation des arrivées de populations exilées et à la nécessité d’envisager leur accueil et leur intégration

Des réseaux de villes solidaires pour favoriser un meilleur accueil des réfugiés en Europe
Directement confrontées aux problématiques migratoires et se devant d’y trouver des solutions immédiates et efficaces, les villes européennes ont progressivement fait le choix de s’associer au sein de réseaux nationaux et européens de solidarité. Ces réseaux leur permettent de définir des politiques publiques locales tout comme d’influer sur les agendas politiques nationaux et européen.
« Les maires sont devenus des « modèles de résistance » parce qu’il le fallait, et c’est quelque chose dont nous sommes vraiment fiers »
Magid Magid a été élu maire de Sheffield en 2018 et est député européen des Verts depuis les dernières élections européennes en mai 2019. Il exprime régulièrement son soutien à l’accueil des réfugiés et des migrants en Europe et est désormais membre de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen, qui mène le débat sur les questions migratoires.
Quelles compétences et responsabilités pour les villes dans l’accueil et l’intégration des populations migrantes et réfugiées ?
Bien que la politique migratoire soit une compétence majoritairement étatique dans l’UE, les villes européennes s’affirment comme des actrices incontournables de l’accueil et de l’intégration des personnes migrantes, particulièrement depuis 2015. Mesures nationales restrictives, répartition floue des compétences, accès difficile aux financements… les obstacles auxquels elles font face sont pourtant nombreux.
“L’intégration se fait dans le concret, et non dans l’abstrait des discussions politiques nationales”
Depuis vingt ans, et plus encore depuis 2015, les États membres de l’UE peinent à s’accorder véritablement sur un Régime d’asile européen commun, le manque de solidarité entre les gouvernements nationaux freinant principalement la révision du règlement de Dublin. Face à ce blocage, les villes prennent une place de plus en plus importante, notamment pour l’intégration des personnes réfugiées, en lien avec la société civile et les acteurs privés.